La Réserve fédérale américaine peut signaler sa disposition à suspendre la hausse des taux, mais Michael Hartnett de la Bank of America Corp. affirme qu'il n'est pas encore temps d'acheter des actions, car les sorties de capitaux s'accélèrent en raison des craintes liées à l'inflation et à la récession.

Selon un rapport de la banque citant des données d'EPFR Global, les rachats de fonds d'actions mondiaux ont atteint 6,6 milliards de dollars la semaine se terminant le 3 mai, soit le niveau le plus élevé depuis plus de deux mois. Les données montrent que les entrées de fonds ont augmenté à près de 60 milliards de dollars, tandis que 11 milliards de dollars ont été investis dans des obligations.

Hartnett, qui a correctement prédit l'issue des actions l'année dernière, a déclaré que "le nouveau marché haussier structurel exige un assouplissement considérable de la part de la Fed", ce qui nécessite à son tour une "grande récession". Dans un contexte de pression des prix et d'un marché du travail solide qui empêche la Fed de baisser les taux, "vendre la dernière hausse de taux" est la meilleure option, a écrit le stratège dans une note du 4 mai.

Après deux mois consécutifs de croissance en avril, les indices boursiers américains ont baissé début mai en raison de perspectives de taux d'intérêt plus élevés et de ralentissement de la croissance économique. Cette semaine, la Fed a augmenté les taux d'intérêt de 25 points de base et a suggéré que cela pourrait être le dernier pour le moment. Les stratèges de marché avertissent également d'une nouvelle baisse des revenus des entreprises, même si la saison du premier trimestre a été meilleure que prévu.

Les investisseurs recevront un autre indice sur l'état du marché du travail américain plus tard vendredi à partir des données sur l'emploi d'avril, après que les données d'hier ont montré que les demandes d'allocations de chômage ont augmenté le plus en six semaines, tandis que les demandes continues ont diminué.